caractérologie et société, l'exemple de l'épidémie de Covid-19 / extrait
Le 11 janvier 2020, les autorités chinoises annonçaient la mort de la première victime du covid-19 à Wuhan, épicentre mondial de l’épidémie. Il s’agissait d’un homme de 61 ans. Le virus est apparu en Chine en novembre 2019 où la plupart des premiers malades auraient fréquenté un marché aux poissons. Le 13 janvier, l’OMS annonce qu’un premier cas est identifié en Thaïlande, il s’agit d’une chinoise de 61 ans également, provenant aussi de Wuhan.
C’est un véritable branle-bas de combat en Chine qui met immédiatement trois villes sous quarantaine, soit plus de 20 millions de personnes, et interdit le trafic aérien, ferroviaire, fluvial et maritime en direction et en provenance de ces villes ; le port du masque devient obligatoire, puis est déclarée l’interdiction formelle de sortir de chez soi. Tout une partie de la Chine se transforme en un véritable bunker géant, et en quelques jours seulement, deux énormes hôpitaux de plus de 20 000 m2 s’érigent dans les campagnes. Le monde entier à les yeux rivés vers la Chine et la soutient, même si cette démonstration de rigidité extrême a pu laisser songeur, et la solidarité internationale s’installe : la France envoie alors 17 tonnes de masques de protection et autres produits désinfectants à son grand partenaire dans le désarroi.
Puis, le virus se développe en Europe. Le 21 février un important cluster est signalé en Italie et le 13 mars l’OMS annonce que notre continent est devenu l’épicentre de ce qu’on appelle désormais « pandémie ». Les états européens se réunissent et annoncent plusieurs mesures dont un fond de 25 milliards destiné à soutenir le système de santé de chaque état membre. La Banque centrale vote pour un déblocage de 750 milliards pour le rachat des dettes des pays européens.
Dès lors que se passe-t-il ? On essaye d’établir une stratégie chez certains dirigeants après qu’on ait entendu tout et son contraire sur les risques, l’intérêt du masque ou non (surtout leur disponibilité), les traitements existants ou encore la fameuse et désormais renommée « hydroxychloroquine ». On tente de rattraper le retard de 20 années de restriction budgétaire du poste santé. On érige en héros nos médecins et infirmières, lesquels revendiquaient quelques mois auparavant leurs droits à disposer d’un revenu décent et proportionnel à la dureté de leur métier. Au journal de 20 h, c’est sous les applaudissements du plateau qu’ils se sortent grandis de ce marasme jour après jour. Les médecins se transforment en journalistes et les journalistes en médecins. Chaque citoyen a désormais son mot à dire sur le Coronavirus, puis sur le COVID-19 qui, par la suite, doté d’un hermaphrodisme déconcertant, deviendra LA COVID-19.
Politique de la France et impact sur la population
Certains se confinent d’eux-mêmes, d’autres ne sortent que masqués alors que pour d’autres encore tout cela n’est que supercherie. Les médecins « pro-vaccination » s’enchainent sur les plateaux et prennent l’ascendant médiatique. Le ministre de la santé nous donne rendez-vous tous les soirs pour annoncer le nombre de morts et les discours du président nous alertent sur une « Guerre contre le virus », d’où un nouveau monde renaîtra de ses cendres. Un hôpital militaire voit le jour, d’un écho médiatique tel qu’on en oubliera de penser qu’il y aurait pu avoir aussi, peut-être plus simplement, une solidarité entre l’hôpital public et la clinique privée à moitié désertée dans certaines régions de France…
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Petit à petit les « Anti Covid » perdent du terrain et deviennent les parias de la société ; l’impact des suggestions est trop fort, chacun se retranche dans son camp politique ou dans son environnement social. Au sein même des familles, les débats éclatent sur la vaccination, le passe sanitaire, l’adhésion ou non à la politique gouvernementale. Les personnes favorables au vaccin gagnent du terrain en passant d’un peu plus de 50% au départ pour atteindre plus ou moins 80% à 90% de la population vaccinée à la fin de l’année 2021, selon les sources gouvernementales.
Mais pour cela, il a fallu créer toutes les conditions nécessaires pour « préparer » la population. Comme le dit Gustave LE BON, « un impôt indirect, même exorbitant sera toujours accepté par la foule, il ne gêne pas les habitudes étant prélevé sur des objets de consommation par fractions de centime. Remplacez-le par un impôt proportionnel sur les salaires, ou autre revenu à payer, fût-il 10 fois moins lourd que l’autre, il soulèvera d’unanimes protestations ». Les contraintes ont été amenées petit à petit (port du masque, restrictions, fermetures, confinement de toute la population, autorisation de sortie, vaccins puis passe sanitaire), de façon à ce qu’au fur et à mesure elles soient acceptées et entérinées par la foule et que cette dernière s’accapare en conséquence le droit de juger l’autre grâce à la légitimé qu’induit l’opinion commune.
On se fait tester pour aller voir ses parents, pour voyager ou pour sauver sa grand-mère. Fin 2021, à cause d’une reprise de l’épidémie, avec des chiffres gonflés par la généralisation des test PCR, on interdit de manger dans les transports en commun, les cinémas, les théâtres. Puis début 2022, nous n’avons plus le droit de manger debout…
Alors la population se vaccine. (...)
Les caractères étant d’origine ancestrale, ils sont très stables. Mais, ainsi que le souligne Gustave le Bon (« Psychologie des Foules », PUF 1963), lorsque sous des influences diverses, des hommes se trouvent rassemblés, l’observation démontre qu’une série de caractères nouveaux viennent s’ajouter à leurs caractères ancestraux. Dans le cas présent, le conformisme qui s’est installé a laissé peu de place à la réflexion personnelle. Le nombre de morts non négligeable dans certains pays ainsi qu’en France, mais surtout l’orchestration qui en fut faite, a fini par créer un climat de peur et d’angoisse.
Les lois et les institutions en réalité n’exercent que peu d’influence sur la nature impulsive de l’homme. Beaucoup de personnes sont incapables d’avoir une opinion en dehors de celle qui leur est suggérée. Seules les impressions qu’une autorité supérieure fait naître dans leur âme peuvent les séduire. Il devient alors incompréhensible pour ceux qui adhèrent à la politique sanitaire franco-européenne que l’on puisse à ce point la contester. Le port du masque devient un signe extérieur d’appartenance. Le masque qui recouvre le visage est la seule façon de sauver les autres : ainsi, si le nez n’est pas couvert, vous êtes dans l’irrespect de la loi, même si c’est aussi votre manière d’afficher votre résignation à ladite loi, alors que le non port du masque en zone « obligatoire » devient le signe d’une défaillance morale certaine et de la rébellion. A contrario, les rebelles non conformistes sont atterrés de constater à quel point la population est docile.
Dans la tranche des 40% réticents au départ, beaucoup se vaccineront pour faire comme tout le monde ou pour pouvoir continuer à sortir, passe sanitaire oblige. Mais cela ne se fera pas sans mal : Comment faire adhérer 100% de la population à une vaccination aléatoire selon certains scientifiques, pour laquelle nous avions peu de recul et, dont le principal laboratoire proposant le vaccin est aussi celui qui a à son actif des procès perdus pour dommages importants ?
Pour cela, il a fallu créer un besoin d’une part et stigmatiser la population réticente d’autre part. les premières annonces du gouvernement étaient de réserver le vaccin à la population la plus fragile ; ce qui était la décision la plus logique à prendre puisque les personnes âgées ou à comorbidité représentaient la plus grosse partie des décès. En restreignant la distribution de vaccin au reste de la population est alors née la frustration et le besoin irrémédiable de se faire vacciner fut créé. C’est précisément la théorie de Ricardo sur l’utilité/rareté : ce qui est rare est cher, ce qui est rare est donc ce que je veux obtenir coûte que coûte. Dès lors que les avions remplis de doses de vaccins sont arrivés en Europe, la suggestion était créée, il fallait juste organiser la distribution.
C’est à ce moment que l’adhésion politique devient forte. Les élections présidentielles approchent et certains envisagent de les repousser. « Le risque sanitaire est trop important » se réjouissent certains partis, au plus bas dans les sondages. En effet, en créant une forme de « séparatisme sanitaire », le chef d’Etat en place s’en sortira grandi.
Le président a parfaitement conscience qu’il n’est pas envisageable de prendre le moindre risque pour les français, ce qui est un point de vue presque unanime des chefs d’état du monde, et l’on pourra aisément comprendre que leur place n’était pas toujours enviable. Quoi qu’il en soit, la fermeté a toujours fait ses preuves en matière de crédibilité vis à vis du peuple. Dans toutes les foules humaines, « le meneur joue un rôle considérable. Sa volonté est le noyau autour duquel se forment et s’identifient les opinions. La foule est un troupeau qui ne saurait se passer de maître » soulignait déjà Gustave LE BON au début du siècle dernier. (...) lire la suite www.coollibri.com/bibliotheque-en-ligne/etienne-de-ruffray/un-caractere-pour-la-vie-mais-qui-etes-vous-vraiment-_560374
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